Recherche interactive, avec GéoPlan, de cercles passant par un point, tangent à une droite, tangent à un cercle.

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Construction de cercles

Descartes
…avec GéoPlan

 

Tracer les cercles astreints à trois conditions comme :
P : passer par un point,
D : être tangent à une droite,
C : être tangent à un autre cercle.

Voici 10 problèmes avec l'indication du nombre maximum de solutions :

PPP (1 solution)
1. Cercle passant par trois points

PDD (2 solutions)
5. Cercle passant par un point tangent à deux droites

DDC (4 solutions)
8. Cercle tangent à deux droites et à un cercle

DDD (4 solutions)
2. Cercle tangent à trois droites

PCC (4 solutions)
6. Cercle passant par un point tangent à deux cercles

DCC (4 solutions)
9. Cercle tangent à une droite et à deux cercles

PPD (2 solutions)
3. Cercle tangent à une droite passant par deux points

PDC (4 solutions)
7. Cercle passant par un point tangent à une droite et à un cercle

CCC (8 solutions)
10. Cercle tangent à trois cercles

PPC (2 solutions)
4. Cercle tangent à un cercle passant par deux points

 

Voir : théorème de Descartes - Cercles de Soddy

Adapté de :
Rouché Eugène et De Comberousse Charles
Traité de géométrie - 1900
Éditions Jacques Gabay - 1997

 

Page no 96, créée le 29/10/2006, mise à jour le 8/6/2008

Si vous ne visualisez pas l'image dans le cadre ci-contre, les contrôles ActiveX du CREEM ne sont pas installés sur votre PC. Vous pouvez :

Le cercle au collège

Le cercle au lycée

GéoPlan
La géométrie du cercle

Droites remarquables dans le triangle

GéoPlan
Problèmes de construction

Faire de la géométrie dynamique

La détermination de cercles astreints à trois conditions prises parmi celles qui consistent à passer par un point donné, ou à être tangent à une droite ou un cercle donné, répond à dix problèmes désignés par les symboles PPP, DDD, PPD, PPC… en représentant un point par P, une droite par D et un cercle par C. Est indiqué, pour chaque symbole, le nombre de solutions dont le problème est susceptible.

Le problème CCC, des trois cercles, dit problème d'Apollonius, est le plus difficile du Traité des contacts, un des ouvrages perdus d'Apollonius.

Dans l'Apollonius Gallus, Viète va résoudre les dix problèmes de contact avec un enchainement rappelant celui que nous présentons ci-dessous.

Le problème 1, PPP, est résolu avec le cercle circonscrit dont le centre est le point d'intersection des médiatrices du triangle.
Le problème 2, DDD, a pour solutions les cercles inscrit et exinscrits lorsque les droites forment un triangle. Viète le traitera de façon isolée.
Le problème 3, PPD, se ramène au problème 1 en utilisant des angles inscrits.
Le problème 4, PPC, se trouve grâce à l'introduction d'un cercle intermédiaire.
Le problème 5, PDD, se ramène au problème 4 en introduisant le symétrique du point par rapport à une bissectrice des deux droites.
Le problème 6, PCC, se ramène au problème 4 en trouvant un deuxième point situé sur la droite joignant le point donné à un des centres de similitude des deux cercles.
Le problème 7, PDC, se ramène au problème 3 grâce à un point intermédiaire
Le problème 8, DDC, se ramène au problème 5 par la méthode des translations en déplaçant les droites d'une longueur égale au rayon du cercle.
Le problème 9, DCC, se ramène au problème 7 en remplaçant le plus grand des cercles par un cercle ayant pour rayon la somme ou la différence des rayons de ces deux cercles et l'on déplace la droite parallèlement à elle-même d'une longueur égale au rayon du petit cercle.
Le problème 10, CCC, se ramène au problème 6 en substituant aux deux plus grands cercles, des cercles concentriques dont les rayons différent d'une quantité égale au rayon du plus petit cercle.

1. Cercle passant par trois points

Déterminer les cercles passant par trois points distincts deux à deux.
Une solution : le cercle circonscrit au triangle formé par les trois points.

La médiatrice d'un segment est la droite perpendiculaire au segment en son milieu. C'est l'ensemble des points équidistant des extrémités du segment.
Les trois médiatrices d'un triangle sont concourantes au même point, centre du cercle circonscrit au triangle
.

Paragraphe e xtrait de la page géométrie du triangle

g2w Télécharger la figure GéoPlan mediatrices.g2w
cabri Télécharger la figure Cabri mediatrices.fig
GeoLabo Télécharger la figure GeoLabo mediatrices.glb


2. Cercle tangent à trois droites

a. Cercle tangent à trois droites sécantes deux à deux, non concourantes

Étant donné trois droites se coupant en trois points distincts deux à deux, déterminer les cercles tangents à ces trois droites.
On trouve quatre solutions : tracer les bissectrices intérieures extérieures des angles formés par les trois droites. Leurs points d'intersection sont les centres du cercle inscrit dans le triangle ABC et des trois cercles exinscrits. Ces quatre cercles sont tangents aux côtés du triangle.

Rappels de cours

La bissectrice d'un angle est la droite qui, passant par le sommet de cet angle, le partage en deux angles de même mesure.
Les trois bissectrices (intérieures) d'un triangle ABC sont concourantes en un même point I, centre du cercle inscrit dans le triangle (tangent intérieurement aux trois côtés du triangle)
.

Les bissectrices extérieures partagent en deux l'angle bordé par un côté du triangle et le prolongement de l'autre côté.
En un sommet, les bissectrices intérieure et extérieure sont orthogonales
.

Deux bissectrices extérieures, associées à deux sommets, et la bissectrice intérieure, associée au troisième sommet, sont concourantes.
Leur point d'intersection situé à égale distance des trois côtés du triangle est le centre d'un cercle exinscrit, tangent aux trois côtés du triangle
.

Extrait de : la géométrie du triangle

g2w Télécharger la figure GéoPlan bissect5.g2w


b. Cercle tangent à trois droites dont deux sont parallèles

Cercle tangent à 3 droites dont deux sont parallèlesLe rayon r du cercle est égal à la moitié de la distance entre les deux parallèles (d1) et (d2).

Le centre du cercle se trouve sur la droite équidistante des deux parallèles et sur une des droites situées à une distance r de la sécante (d3).

Il y a donc deux cercles solutions, centrés en O et O’.

Extrait de : problèmes de construction au collège

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_tg_3droites.g2w

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3. Cercle tangent à une droite passant par deux points

Déterminer les cercles passant par deux points A et B donnés et tangents à une droite (d) donnée.

Si A et B sont de part et d'autre de (d) il n'y a pas de solution.
Si A est sur (d) et B à l'extérieur il est immédiat de construire la solution dont le centre est à l'intersection de la médiatrice de [AB] avec la perpendiculaire en A à (d).
Si la droite (AB) est parallèle à (d) le point de contact est sur la médiatrice de [AB] et il n'y a qu'une solution.

Sinon on trouve deux cercles solutions, que l'on détermine par leurs points de contact T et T’ avec la droite (d). Le centre d'un cercle solution est alors à l'intersection de la perpendiculaire à (d) au point de contact avec la médiatrice de [AB].

Voici deux constructions, celle de Wallis utilise la puissance d'un point par rapport à un cercle qui n'est plus enseignée au lycée.

Angle inscrit dans un cercle

La droite (AB) rencontre (d) en I.
Soit B’ le symétrique de B par rapport à (d) et B1 le symétrique de B par rapport à I.

Les angles inscrits ATB’, AT’B’ et AB1B’ sont égaux ou supplémentaires, égaux à l'angle des droites (d) et (AB).

On a deux solutions avec comme points de contact, T et T’ intersections du cercle circonscrit à AB1B’ avec la droite (d).

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PPD_2.g2w

GéoPlan permet de transformer cette construction en deux prototypes qui, à partir des points A et B et la droite (d), renvoient les cercles (c) ou (c’).

g2w Télécharger les prototypes GéoPlan proto_PPD_2.g2w

Construction de Wallis

La puissance du point I, intersection de (AB) et de (d), par rapport à un cercle solution est IA × IB = IT2.

IT est la moyenne géométrique entre IA et IB.

La construction de Wallis permet de trouver la longueur IK égale à IT :

Pour cela, si J est le milieu de [AB], construire les cercles de diamètres [AB] et [IJ], qui se coupent en K.

Le cercle de centre I passant par K rencontre (d) en T et T’, points de contact des deux solutions.

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4. Cercle tangent à un cercle passant par deux points

Déterminer les cercles passant par deux points A et B donnés et tangents à un cercle (c) donné.

Technique : si (c1) et (c2) sont deux solutions tangentes en T et T’ au cercle (c), les tangentes communes se coupent en un point I aligné avec A et B. La puissance de I par rapport aux trois cercles est IT2 = IT’2 = IA × IB.

On trouve le point I grâce un cercle auxiliaire circonscrit à ABC qui recoupe (c) en D.
I est alors l'intersection des droites (AB) et (CD).

T et T’ sont situés sur le cercle de diamètre [OI] et les normales (OT) et (OT’) en T et T’ aux tangentes (IT) et (IT’) coupent la médiatrice de [AB] en O1 et O2, centres des cercles solutions.

Construction - Cas général

Étant donné un point C situé sur le cercle (c), le cercle (c3) circonscrit au triangle ABC recoupe (c) en D.
Les droites (AB) et (CD) se coupent en I.

Soit T et T’ les points de contact des tangentes au cercle (c) issues de I, ces points T et T’ sont les intersections du cercle (c) avec le cercle de diamètre [IO], où O est le centre du cercle (c).

La puissance du point I par rapport au cercle (c) est IC × ID = IT2.
La puissance du point I par rapport au cercle (c3) est IC × ID = IA × IB.

Soit (c1) le cercle circonscrit au triangle ABT.
La puissance du point I par rapport au cercle (c1) est IA × IB = IT2. La droite (IT) est tangente à (c1) en T.
(c) et (c1) sont tangents en T.

De même, le cercle (c2), circonscrit au triangle ABT’, est tangent en T’ à (IT’) et à (c), deuxième solution du problème.

Cas particuliers

Si A et B sont équidistants de O, il y a encore deux solutions avec comme points de contact T et T’, intersections de (c) avec la médiatrice de [AB].

Si un des points est à l'intérieur du cercle (c), l'autre à l'extérieur, le point I intersection des droites (AB) et (CD) est situé à l'intérieur de (c), la puissance du point I par rapport à (c) est négative et il n'y a pas de solution.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PPC.g2w

Prototypes

GéoPlan permet de transformer cette construction en deux prototypes qui, à partir des points A et B et du cercle (c), renvoient les cercles (c1) ou (c2).

g2w Télécharger les prototypes GéoPlan proto_PPC_2.g2w


5. Cercle tangent à deux droites passant par un point donné

On donne deux droites (d1), (d2) sécantes en I et un point A n'appartenant pas à ces droites.
Existe-t-il un cercle (c) passant par A tangent à ces deux droites ?
Combien y a-t-il de solutions à ce problème ?

Solution

Un cercle solution (c) passe par le point A’ symétrique de A par rapport à la bissectrice de l'angle formé par (d1, d2) contenant le point A. On se trouve dans le cas du problème 3 : tracer un cercle tangent à la droite (d1) par exemple, passant par deux points A et A’ avec possibilité d'utiliser les prototypes GéoPlan.
I étant le point d'intesection de (AA’) avec (d1), la construction de Wallis ci-contre permet, avec les cercles de diamètres [AA’] et [IJ] (J milieu de [AA’]), de trouver la distance IK de I aux points de contact T1 et T2.

Les cercles (c1) et (c2), passant par A et A’, tangents à (d1) et (d2), sont les deux solutions du problème. Ce sont les cercles circonscrits à AA’T1 et AA’T2. Leurs centres O1 et O2 sont les intersections de la bissectrice avec les perpendiculaires à (d1) en T1 et T2.

Lorsque A est situé sur la bissectrice, I est l'intersection de (d1) avec la perpendiculaire à A à (OA) et IT1 = IT2 = IA.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDD.g2w

Autre méthode : tracer un cercle tangent aux deux droites et construire les solutions par transformation :
voir au lycée : homothétie,
voir construction sans homothétie : cercle au collège

6. Cercle passant par un point tangent à deux cercles

On donne deux cercles (c1), (c2) de centres O1, O2, de rayons r1, r2 et un point A n'appartenant pas à ces cercles.
Existe-t-il un cercle (c) passant par A tangent à ces deux cercles ?
Combien y a-t-il de solutions à ce problème ?

Centres d'homothétie

Si r1= r2 la translation de vecteur O1O2 et la symétrie de centre S’ milieu de [O1O2] transforme le cercle (c1) en (c2).

Si r1r2 il existe deux homothéties H(S, r1/r2) et H(S’, -r1/r2) transformant (c1) en (c2).

Les points S et S’ centres d'homothétie des cercles sont les points qui partagent le segment [O1O2] dans le rapport r1/r2.

Si un cercle variable (c) est tangent aux cercles (c1), (c2) en T et T’, la droite (TT’) qui joint les points de contact passe par un centre d'homothétie. La puissance p du centre d'homothétie par rapport au cercle (c) variable est constante.

p = ST × ST’ = ST × ST1 × ST’/ST1 = ST × ST1 × r2/r1.

On obtient la puissance du point S par rapport au cercle (c1) multiplié par le rapport des rayons.

Si U et U’ sont les points d'intersection de (c1) et (c2) avec la ligne des centres, la puissance du point S par rapport au cercle de diamètre [UU’] est p = SU × SU’.

g2w Télécharger la figure GéoPlan similitude_CC.g2w

L'homothétie H(S, r1/r2) transforme T1 en T’ et T en T2. La transformation qui à T fait correspondre T’ est l'inversion de pôle S de puissance p.
Le cercle (c) est globalement invariant par cette inversion.
Dans cette page les inversions transformant (c1) en (c2) sont réduites à une construction où, à partir d'un point T sur (c1), la droite (ST) coupe (c2) en T’ et T2. Si T2 est l'homologue de T par l'homothétie, l'antihomologue T’ est l'inverse de T. Le cercle (c) est globalement invariant par l'inversion.

Deux prototypes GéoPlan permettent d'automatiser la construction de T’ en fonction T :
T’ image de T dans l'inversion positive qui transforme (c1) en (c2).

De même, pour l'inversion de puissance négative de centre S’ :
T” image de T dans l'inversion négative qui transforme (c1) en (c2).

g2w Télécharger les prototypes GéoPlan inversion.g2w

Centre d'homothétie positive

Le cercle (c) passe par le point A1 de la droite (AS) tel que :
p = SA × SA1.

Or p = SU × SU’ donc U, U’, A et A1 sont cocycliques. A1 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle AUU’ avec la droite (AS).

On est donc ramené au problème : tracer un cercle tangent au cercle (c1) par exemple, passant par deux points A et A1 avec possibilité d'utiliser les prototypes GéoPlan.

On a donc comme solutions un cercle (c) extérieur aux cercles (c1), (c2) et un cercle (c’) contenant les cercles (c1), (c2).

Inversion :
A1 est l'image de A par l'inversion de pôle S et de puissance :
p = SU × SU’. Elle transforme T1 en T2 ; T3 en T4.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PCC.g2w

Centre d'homothétie négative

Lorsque les cercles (c1) et (c2) sont extérieurs l'un à l'autre, on a deux autres cercles solutions, invariants par homothétie de centre S’, de rapport négatif.

Le cercle passe par le point A2 de la droite (AS’) tel que :
p = S’A × S'A2.

Or p = S’U × S’U2 donc U, U2, A et A2 sont cocycliques. A2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle AUU2 avec la droite (AS’).

On est donc ramené au problème : tracer un cercle tangent au cercle (c1), passant par deux points A et A2.

On a donc comme solutions le cercle (c3) extérieur à l'un des cercles (c1) ou (c2) et extérieur à l'autre ; on a aussi le cercle (c4), extérieur et intérieur étant inversés.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PCC_2.g2w

Exemple avec quatre solutions

La droite (T1T2) des points de contact du cercle (c) passe par S,
ainsi que la droite (T3T4) des points de contact du cercle (c’).
Les points A et A1 communs aux deux cercles sont alignés avec S.

Lorsqu'ils existent le segment [T5T6] des points de contact du cercle (c3) passe par S’,
ainsi que le segment [T7T8] des points de contact du cercle (c4).
Les points A et A2 communs aux deux cercles sont alignés avec S’.

Inversion :
A2 est l'image de A par l'inversion de pôle S’ et de puissance :
p = −S’U × S’U’. Elle transforme T5 en T6 ; T7 en T8.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PCC_3.g2w
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Voir aussi la construction d'un cercle de rayon donné, tangent à deux cercles donnés : problème de construction
Centres des cercles tangents à deux cercles tangents donnés : voir lieux géométriques

7. Cercle passant par un point tangent à une droite et à un cercle

On donne une droite (d), un cercle (c) de centre O et un point A à l'extérieur du cercle (c).
Soit I la projection orthogonale du centre O sur (d).

Les résultats du chapitre précédent subsistent, un des cercles étant remplacé par une droite :
Les centres d'homothétie étant remplacés par deux pôles d'inversion : les points U et U’ extrémités du diamètre de (c) perpendiculaire à (d), U’ étant le point le plus près de (d).

Les points A1 et A2 sont alors les images de A par les inversions de pôles U et U’ qui échangent la droite et le cercle.

Plus simplement les résultats ci-dessus subsistent en plaçant A1 deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle AIU’ avec la droite (AU) ;
et A2 est à l'intersection du cercle circonscrit au triangle AIU avec la droite (AU’).

On est donc ramené aux problèmes : tracer les cercles tangents à la droite (d) (ou au cercle c), passant par deux points A, A1, puis passant par deux points A, A2.

On a selon les positions relatives de A, (c) et (d) jusqu'à quatre solutions possibles :
- deux solutions avec le cercle donné et le cercle solution extérieurs l'un à l'autre. Dans ces cas, la droite des points de contact passe par U.
- lorsque (c) et (d) n'ont pas de point commun, il existe deux autres solutions où le cercle donné est à l'intérieur du cercle solution, le point U’ est alors sur le segment joignant les points de contact.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDC.g2w


8. Cercle tangent à deux droites et à un cercle

On donne deux droites (d1), (d2) sécantes en I et un cercle (c), de centre O, de rayon r.

Utiliser la méthode des translations en remarquant que si le rayon du cercle cherché augmentait ou diminuait de r, rayon du cercle donné, le nouveau cercle passerait par le centre O du cercle donné et serait tangent à des droites translatées de (d1) et (d2), telle que la distance entre une droite et son image soit égale au rayon r.
On se trouve dans le cas du problème 5 : tracer un cercle tangent à deux droites passant par le centre O avec possibilité d'utiliser les prototypes GéoPlan.

Nous pouvons trouver jusqu'à quatre cercles centrés sur la bissectrice de l'angle formé par (d1, d2) contenant le point O.
Nous utiliserons le fait que si un cercle passe par O, il passe par O’ symétrique de O par rapport à la bissectrice et nous tracerons les cercles passant par O et O’ tangent aux parallèles à (d1) (prototypes du chapitre 3).

À partir des deux cercles de centres O1, O2, de rayons r1, r2 nous trouvons les cercles (c1), (c2) de rayons r1+ r, r2 + r.

À partir des deux cercles de centres O3, O4, de rayons r3, r4 nous trouvons les cercles (c3), (c4) de rayons r3- r, r4 - r.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_DDC.g2w


9. Cercle tangent à une droite et à deux cercles

On donne une droite (d) et deux cercles (c1), (c2) de centres O1, O2, de rayons r1, r2 tels que r1 > r2.

On remplace (c1), le plus grand des deux cercles, par un cercle ayant pour rayon la somme r1+r2 ou la différence r1-r2 des rayons et on translate la droite (d) de telle façon que la distance entre la droite et son image soit égale à r2, rayon du plus petit des cercles.
On se trouve dans le cas du problème 7 : tracer un cercle tangent à une droite, à un cercle et passant par le point O2.

P2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2I’U’ avec la droite (O2U).
Le tracé du cercle passant O2 et P2 tangent à (d2) permet trouver un cercle de centre O3 tangent au cercle de diamètre [UU’]. En diminuant le rayon de r2 on obtient une première solution.

Une autre solution s'obtient avec le deuxième cercle passant O2 et P2 tangent à (d2).

Q2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2IU2 avec la droite (O2U1).

Le tracé du cercle passant O2 et Q2 tangent à (d1) permet trouver un cercle de centre O4 tangent au cercle de diamètre [U1U2]. En augmentant le rayon de r2 on obtient une troisième solution.

Une quatrième solution s'obtient avec le deuxième cercle passant O2 et Q2 tangent à (d1).

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC.g2w


En échangeant les rôles joués par U et U’ ainsi que U1et U2 on obtient deux nouveaux points :

P2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2IU avec la droite (O2U’),
Q2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2I’U1 avec la droite (O2U2).

Il est encore possible (suivant les configurations) d'obtenir quatre solutions.

 

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC_2.g2w

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10. Un problème d'Apollonius : cercle tangent à trois cercles

CCC : 8 solutions

Problème des trois cercles

Trouver un cercle tangent à trois cercles donnés.

Historique

Le problème du cercle tangent à trois cercles est un des grands problèmes de l'histoire de la géométrie.
Il a été présenté par Pappus comme étant le dixième et le plus difficile du Traité des contacts, un des ouvrages perdus d'Apollonius.

En 1596, Adrien Romain (Van Roomen, latinisé en Adrianus Romanus, mathématicien flamand 1561-1615) proposera une solution faisant appel à une hyperbole, ce que Viète considère comme non conforme à la méthode des Anciens.

En effet, l'émergence de l'algèbre dans la géométrie lui permet d'affirmer que c'est un problème du second degré, donc un problème plan qui peut se résoudre « à la règle et au compas ».

Viète publie sa propre solution en 1600, dans l'Apollonius Gallus où il présente quelques lemmes permettant de manipuler les similitudes et où il expose les neuf premières situations présentées ci-dessus. Il reconnaît que les solutions de ce dixième problème dépendent de la position relative des trois cercles, mais ignore la discussion du nombre de solutions et il faudra attendre Descartes (1637) pour traiter les cas particuliers.

Jusqu'au  XIXème siècle, ce problème sera un des lieux de la confrontation entre la géométrie synthétique (géométrie pure) et la géométrie analytique.

Méthode de Viète

C'est le principe de « réduction d'un cercle à un point », où l'homothétie (qui ne serra d'actualité qu'au XVIIIème avec Chasles) permet de transformer la contrainte « tangent à un cercle » en « passant par un point ».

On donne trois cercles (c1), (c2), (c3) de centres O1, O2, O3 de rayons r1, r2, r3 tels que r1 > r2 > r3 (Viète suppose implicitement que les trois cercles sont de rayons différents, les points O1, O2, O3 n'étant pas alignés).

On substituera aux deux plus grands cercles (c1), (c2) des circonférences concentriques dont les rayons différeront des leurs d'une quantité égale au rayon r3 du plus petit des trois cercles donnés.
On se trouve dans le cas du problème 6 : tracer un cercle tangent à deux cercles de centres O1, O2 passant par le centre O3 du dernier cercle, que l'on ramène au problème 4  : tracer tracer un cercle passant par O3 et A (ou B) et tangent à un des cercles auxiliaires.

Un exemple avec huit solutions

Methode de Viète en diminuant les rayons

Cercles auxiliaires de centres O1, O2, de rayons r1- r3, r2- r3

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_4.g2w

Methode de Viète en augmentant les rayons

Cercles auxiliaires de centres O1, O2, de rayons r1+r3, r2+ r3

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_3.g2w

Methode de Viète en augmentant un rayon et en diminuant l'autre

Cercles auxiliaires de centres O1, O2, de rayons r1+ r3, r2- r3

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Methode de Viète en dimuinuant un rayon et en augmentant l'autre

Cercles auxiliaires de centres O1, O2, de rayons r1- r3, r2+ r3

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_6.g2w

Méthode des inversions

Construction de M. Fouché - 1892

Trois cercles inégaux deux à deux et dont les centres ne sont pas alignés admettent six centres d'homothétie.Les trois centres « positifs » S1, S2 et S3 sont alignés. Deux centres « négatifs » sont alignés avec un centre « positif ».
Autrement dit, les six centres son les sommets d'un quadrilatère complet.
Ce sont aussi des pôles d'inversion.

Étudions les inversions échangeant les cercles (c3) et (c1) ainsi que les cercles (c3) et (c2).

Une première figure ci-dessus avec les inversions de puissances positives de pôles S2 et S1.

Étant donné un point M variable sur le cercle (c3) construisons, lorsque c'est possible, les inverses P et Q de M.
Par l'inversion de centre S2 transformant le cercle (c3) en (c1), P est une des intersections bien choisie de (c1) avec (S2M).
Q intersection de (c2) avec (S1M).

Le cercle circonscrit au triangle MPQ recoupe (c3) en N. La droite (MN) est l'axe radical de MPQ et de (c3). Elle coupe la ligne (S1S2) des centres d'homothétie en H.
Le point H est indépendant du point M ; la puissance du point H par rapport à (c3) est aussi celle par rapport à un cercle solution (c).
La tangente commune à (c) et (c3) passe par H.

Il suffit de trouver les points de tangence C et C’, intersections de (c3) avec le cercle de diamètre [O3H].

En traçant le point A inverse de C, intersection de (c1) avec (S2C), puis en traçant le point B inverse de C, intersection de (c2) avec (S1C), on trouve le cercle circonscrit à ABC.
De même, avec A’ intersection de (c1) avec (S2C’) et B’ intersection de (c2) avec (S1C’), on trouve le cercle circonscrit à A’B’C’ comme deuxième solution.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC.g2w

Inversions de puissances de signes opposés.

L'inversion de pôle S’, de puissance négative, échangeant les cercles (c3) et (c1) ainsi que l'inversion de centre S1, de puissance positive, échangeant les cercles (c3) et (c2) permettent d'obtenir deux autres solutions.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_1.g2w

En permutant les cercles (c1) et (c2) cette figure permet d'obtenir l'inversion « positive » de pôle S2 et l'inversion « négative » échangeant les cercles (c3)
et (c2).

Voir : point d'Apollonius
Cas particulier : construction d'un cercle tangent à trois cercles de même rayon, voir : problème de construction

Inversions de puissances négatives.

g2w Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_2.g2w

En général, on trouve huit solutions correspondant à ces quatre cas de figure.

Pour chaque couple (c), (c’) de cercles solutions, de centres O, O’, la droite (OO’) est perpendiculaire à la ligne des centres d'homothétie correspondants. Le centre Ω du cercle circonscrit à MPQ est situé sur droite (OO’).

Le point H a même puissance par rapport aux cercles (c), (c’), (MPQ). Ces cercles appartiennent au même faisceau ayant comme axe radical la ligne des centres d'homothétie.

Dans les trois derniers cas, ces trois cercles sont sécants et les deux points de base sont situés sur la ligne des centres d'homothétie correspondants.

 

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