II. Points caractéristiques
I. Droites remarquables dans le triangle
III Cercles remarquables
1. Points de Terquem
CévienneDans un triangle, une cévienne est une droite issue d'un sommet. Théorème de CévaDans un triangle ABC, soit trois céviennes distinctes des côtés. Les trois droites (AA’), (BB’) et (CC’) sont concourantes (ou parallèles) si et seulement si :
Triangle pédalC'est le triangle A’B’C’qui joint les pieds de trois céviennes concourantes (AA’), (BB’) et (CC’) du triangle ABC. Théorème de TerquemSoit ABC un triangle et trois céviennes concourantes du triangle. Cas particuliers Lorsque les céviennes sont confondues deux à deux, le cercle est inscrit dans le triangle qu'il touche aux trois points doubles; ces céviennes sont concourantes au point de Gergonne. Démonstration D'après le théorème de Céva, si les trois droites (AA’), (BB’) et (CC’) sont concourantes on a : . d'où : Télécharger la figure GéoPlan triangle_terquem.g2w Céviennes isotomiques - Points réciproquesAvec les notations de l'article précédent, deux céviennes issues d'un même sommet (A par exemple) sont dites isotomiques lorsque leurs pieds A et A1 sont symétriques par rapport au milieu du côté [BC]. Lorsque trois céviennes sont concourantes, les trois céviennes isotomiques sont aussi concourantes. Soit I le point de concours de trois céviennes (AA’), (BB’) et (CC’), I non situé sur les côtés du triangle, les trois céviennes isotomiques (AA1), (BB1) et (CC1) sont concourantes en J. Les points I et J sont dits réciproques l'un de l'autre. Les points de Gergonne et de Nagel sont deux points réciproques. 2. Droites antiparallèles, droites isogonalesDeux couples de droites (d, d’) et (Δ, Δ’) sont antiparallèles s'ils ont les mêmes directions de bissectrices. Les angles de droites (d, Δ) et (Δ’, d’) sont égaux (modulo π). On dit que d’ est antiparallèle à d par rapport à (Δ, Δ’). Quatre points A, B, C et D tels que trois d'entre eux ne sont pas alignés sont cocycliques si et seulement si les droites (AB) et (DC) sont antiparallèles par rapport aux droites (AD) et (BC). Si deux couples de droites (d, d’) et (Δ, Δ’) sont antiparallèles et concourants on dit qu'ils sont isogonaux. Télécharger la figure GéoPlan cocyclique_antiparallele.g2w Avec GéoPlan, il est facile de construire un prototype qui, à partir deux droites (AB) et (AC) sécantes en A, d'un point M et d'une droite (d), trace la droite (d’) passant par M, antiparallèle à (d) par rapport à (AB) et (AC). QuadrangleUn quadrangle est la figure formée par quatre points, tels que trois quelconques d'entre eux ne soient pas alignés : ce sont les sommets du quadrangle. Le quadrangle est à distinguer du quadrilatère complet qui a six sommets, quatre côtés, trois diagonales et trois points diagonaux. Quadrangle inscriptibleUn quadrangle est inscriptible si ses quatre sommets sont sur un même cercle. Pour qu'un quadrangle soit inscriptible, il faut et il suffit que deux couples de côtés opposés soient antiparallèles. Le troisième couple est alors antiparallèle à chacun des deux autres. Soit ABCD un quadrangle dont les côtés opposés (AB) et (CD) se coupent en I. ABCD est inscriptible si et seulement si IA × IB = IC × ID. Les angles IÂD et ICB sont égaux. Les triangles IAD et ICB sont (inversement) semblables (les angles inscrits DCB et DAB sont supplémentaires dans la figure ci-contre ou égaux dans la figure ci-dessus). Télécharger la figure GéoPlan quadrangle_incriptible.g2w Droites antiparallèles aux côtés d'un triangleLorsqu'une droite est antiparallèle à un côté d'un triangle par rapport aux deux autres on sous-entend assez souvent les deux derniers côtés. On dira : « dans le triangle ABC la droite (d) est antiparallèle à (AB) » à la place de « la droite (d) est antiparallèle à (AB) par rapport à (CA) et (CB) ». Trois droites (d1), (d2) et (d3) sont antiparallèles aux côtés d'un triangle ABC si : Théorème de NagelSoit ABC un triangle, non rectangle, d'orthocentre H et le point O le centre de son cercle circonscrit. D'où le centre du cercle circonscrit est le conjugué isogonal de l'orthocentre. Preuve : Dans le triangle rectangle ACA’, rectangle en A’ : L'angle (CB, CA) inscrit dans le cercle circonscrit (c1) est égal à l'angle (AB, At) de la corde AB et de la tangente AT. Par soustraction des deux premières égalités, on trouve : (AB, AC) est antiparallèle à (AH, AO). Les droites (BC, At) sont perpendiculaires à (AH, AO), Triangle orthique : les côtés du triangle orthique sont antiparallèles aux côtés du triangle : (B’C’) est antiparallèle à (BC) par rapport à (AB, AC) car les points B, C, B’, C’ sont cocycliques. Conséquences La tangente (At) et (B’C’) sont antiparallèles à (BC), donc (At) // (B’C’) et le rayon (OA) est perpendiculaire à (B’C’). On peut dire aussi : « les tangentes au cercle circonscrit passant par les sommets du triangle sont parallèles aux côtés du triangle orthique ». Télécharger la figure GéoPlan t_orthi3.g2w Voir : côtés du triangle orthique Points sur deux droites isogonalesSoit (Δ) et (Δ’) deux droites concourantes en A, M1 et N1 sont les projections orthogonales de M et N sur (Δ), M2 et N2 sur (Δ’). Les deux couples de droites (Δ, Δ’) et (d, d’) sont isogonaux si et seulement si les points M1N1M2N2 sont cocycliques. Le centre O du cercle est le milieu de [MN]. (M1M2) est orthogonale à (d’), (N1N2) est orthogonale à (d) Télécharger la figure GéoPlan points_sur_isogonales.g2w Sommaire 3. SymédianesDéfinition La symédiane en A du triangle ABC est la droite (d) telle que cette droite (d) et la médiane issue de A ont pour bissectrice la bissectrice de BÂC.
Point de LemoineLemoine Émile, mathématicien français spécialiste de la géométrie du triangle, 1840- 1912 Les distances de ce point aux trois côtés du triangle sont proportionnelles à ses côtés. La droite de Lemoine d'un triangle est la polaire du point de Lemoine par rapport au cercle circonscrit à ce triangle. L'axe de Brocard du triangle est la droite passant par le centre du cercle circonscrit et par le point de Lemoine. Voir : cercles de Tücker, cercles de Lemoine, figure de Vecten 4. Points isogonauxTriangle podaireSoit P un point distinct des sommets du triangle ABC et n'appartenant pas au cercle circonscrit, P1, P2, P3 sont les projections orthogonales de P sur les côtés du triangle. P1P2P3 est le triangle podaire du point P relativement au triangle ABC. Le cercle circonscrit au triangle P1P2P3 est le cercle podaire. Point conjugué isogonalDans un triangle, deux points sont conjugués isogonaux s'ils sont situés aux intersections de deux couples de droites isogonales, issues de deux sommets. Si un point P a pour coordonnées barycentriques (x; y; z), alors Q, le conjugué isogonal de P a pour coordonnées barycentriques (a2/x; b2/y; c2/z). Les triangles podaires de deux points isogonaux P et Q sont inscrits dans un même cercle de centre le milieu de [PQ]. Télécharger la figure GéoPlan points_isogonaux.g2w Exemples : 5. Point de GergonneJoseph Gergonne 1771-1859 Les trois bissectrices (intérieures) d'un triangle ABC sont concourantes en I, centre du cercle inscrit dans le triangle. Les droites (AP), (BQ) et (CR) sont concourantes en un même point G, point de Gergonne du triangle ABC. Le triangle PQR s'appelle le triangle de Gergonne du triangle ABC. Soit BC = a, AC = b et AB = c et p = (a + b + c) le demi-périmètre du triangle ABC. Télécharger la figure GéoPlan gergonne.g2w 6. Point de NagelDeux bissectrices extérieures, associées à deux sommets, et la bissectrice intérieure, associée au troisième sommet, sont concourantes. Leur point d'intersection est à égale distance des trois côtés du triangle. Il permet de tracer un cercle exinscrit, tangent aux trois côtés du triangle. Soit (c1), (c2) et (c3) les trois cercles exinscrits au triangle ABC. Notons I1, I2 et I3 leurs centres. Notons A’ le point de contact de (c1) avec [BC], B’ le point de contact de (c2) avec [AC] et C’ le point de contact de (c3) avec [AB]. Alors les droites (AA’), (BB’) et (CC’) sont concourantes : leur point d'intersection s'appelle le point de Nagel du triangle. Le point de Nagel est le barycentre de (A, -a+b+c) ; (B, a-b+c) ; (C, a+b-c). Le triangle A’B’C’ est le triangle de Nagel du triangle ABC. Télécharger la figure GéoPlan nagel.g2w 7. Point de Bevan
Les droites (I1A’), (I2B’) et (I3C’) sont concourantes : leur point d'intersection s'appelle le point de Bevan du triangle ABC. Le point de Bevan est le symétrique du centre I du cercle inscrit par rapport au centre O du cercle circonscrit Le point de Bevan est le centre du cercle circonscrit au triangle de Bevan. Le triangle ABC est le triangle orthique du triangle de Bevan.
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8. Points de BrocardLe premier point de Brocard d'un triangle ABC est le point Ω, tel que les angles ΩAB, ΩBC et ΩCA orientés positivement soient égaux. Le second point de Brocard du triangle est le point Ω’, tel que les angles Ω’BA, Ω’CB et Ω’AC orientés positivement soient égaux. Les segments joignant les points Ω et Ω’ aux sommets du triangle constituent des isogonales du triangle ABC. Cet angle ω peut être calculé au moyen de sa cotangente par la formule : Enfin, on appelle droite de Brocard l'une quelconque des droites joignant un sommet du triangle à l'un des points de Brocard. Le premier point de Brocard est le barycentre de (A, ) ; (B, ) ; (B, ) Télécharger la figure GéoPlan brocard.g2w Construction géométrique
Les points de Brocard, le point de Lemoine L et le centre O du cercle circonscrit sont sur un même cercle. [OL] est un diamètre de ce cercle et les points de Brocard sont symétriques par rapport à (OL), dite droite de Brocard. Télécharger la figure GéoPlan brocard_cercle.g2w Les deux points de Brocard sont conjugués isogonaux l'un de l'autre. La médiane, issue d'un sommet du triangle ; la symédiane issue d'un second sommet ; et une des droites de Brocard, issue d'un troisième sommet, sont concourantes. Télécharger la figure GéoPlan brocard_concours.g2w
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