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Géométrie du triangle III - IV -V
Cercles remarquables - Lieux géométriques - Relations métriques

Cercle et droite et d'Euler, théorème de Feuerbach, point d'Apollonius.

Descartes
…avec GéoPlan

Sommaire

III. Cercles

1. Cercle d'Euler
2. Droite d'Euler
3. Théorème de Feuerbach
4. Point d'Apollonius
5. Cercles de Tücker
      Cercles de Lemoine

IV. Lieux géométriques

1. Points remarquables G, H ou I
2. Cercles d'Apollonius

V. Relations métriques

Géométrie du triangle I - II

I.  Droites remarquables
II. Points caractéristiques

Triangle rectangle
Théorème de Pythagore
Triangle équilatéral

Exercices

Construction de triangles en cinquième, au lycée
Le triangle au collège
Le triangle en seconde

Recherche de triangles connaissant des droites remarquables, les pieds de droites remarquables

Page no 97, créée le 17/11/2002,
modifiée le 29/8/2007

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Collège
Le triangle équilatéral

Collège
Triangle

Démonstrations géométriques de Pythagore

GéoPlan en 3e
Théorème de Thalès

GéoPlan en 2nde
Triangle Rectangle

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III. Cercle et droite d'Euler

1. Cercle des neuf points d'Euler

Le cercle d'Euler (1707-1783) passe par les neuf points suivants :
    – les milieux des côtés du triangle,
    – les pieds des hauteurs,
    – les milieux des segments [AH], [BH] et [CH] où H est l'orthocentre du triangle ABC.

Le cercle des neuf points d'Euler est l'homothétique du cercle circonscrit au triangle dans une homothétie de centre H et de rapport 1/2.

Comme son nom ne le l'indique pas le cercle d'Euler a été découvert en 1808 par Serge Brianchon (Paris, 1783 - 1864). On dit aussi cercle de Feuerbach (voir : Transmath 1S, page 383 - Nathan, 2001).

(OH) est la droite d'Euler. Le centre de gravité G est au tiers de [OH] à partir de O. Le centre J du cercle d'Euler est le milieu de [OH].
Le point I est le centre du cercle inscrit.

Figure 12

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2. Droite d'Euler

Soit ABC un triangle non équilatéral, O le centre du cercle circonscrit, G le centre de gravité et H l'orthocentre.

Pour démontrer l'égalité vectorielle vect(OH) = vect(OA) + vect(OB) + vect(OC) (relation d'Euler), faire un changement de point de vue en transformant l'exercice en « caractériser le point M tel que vect(OX) = vect(OA) + vect(OB) + vect(OC) ».

figure 13

Caractérisation de l'orthocentre

Soit X le point tel que : vect(OX) = vect(OA) + vect(OB) + vect(OC).

soit vect(OX) - vect(OA) = vect(OB) + vect(OC).

Une relation de Chasles permet d'écrire :

vect(OX) - vect(OA) = vect(AX)

et si A’ est le milieu de [BC] le théorème de la médiane donne : vect(OB) + vect(OC) = 2 OA',

donc vect(AX) = 2OA'.

Le vecteur vect(AX) est colinéaire à OA' qui est un vecteur directeur de la médiatrice de [BC]. On en déduit que (AX), parallèle à (OA’), est perpendiculaire à (BC) ; c'est la hauteur (AA1) du triangle.
On montre de même que (BX) est aussi la deuxième hauteur (BB1) et on conclut que le point X, intersection de deux hauteurs, est l'orthocentre H de ABC.

En remplaçant X par H on obtient la relation vectorielle vect(AH) = 2 OA' et la relation d'Euler vect(OH) = vect(OA) + vect(OB) + vect(OC).

La définition vectorielle du centre de gravité permet d'écrire 3vect(OG) = vect(OA) + vect(OB) + vect(OC) donc vect(OH) = 3vect(OG).
Les points O, G et H sont alignés sur une droite dite droite d'Euler (1707-1783) et GH = 2 GO (relation d'Euler : G est au tiers de [OH] ).

Voir : relations d'Euler

Symétriques de l'orthocentre

Nous venons de démontrer que vect(AH) = 2 OA'.
Si A2 est le symétrique de A par rapport à O, dans le triangle AHA2, (OA’) passant par le milieu O du diamètre [AA2] et parallèle au côté (AH) est la droite des milieux du triangle. A’ est le milieu de [HA2] et A2 est le symétrique de H par rapport à A’.

Les symétriques de l'orthocentre par rapport aux milieux des côtés du triangle sont situés sur le cercle circonscrit au triangle.

[AA2] étant un diamètre, le triangle AH1A2, inscrit dans un demi-cercle, est rectangle. La droite (BC), perpendiculaire à (AH1) est parallèle à (H1A2) et passe par le milieu A’ de [HA2].
Dans le triangle HH1A2, (A1A’) est la droite des milieux, A1 est milieu de [HH1].
(HH1) étant perpendiculaire à (BC), H1 est le symétrique de H par rapport à (BC).

Les symétriques de l'orthocentre par rapport aux côtés du triangle sont situés sur le cercle circonscrit au triangle.

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La droite d'Euler est la droite de Pascal de l'hexagramme A’A1B’B1C’C1 inscrit dans le cercle d'Euler
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3. Théorème de Feuerbach

Théorème : dans un triangle, le cercle d'Euler est tangent au cercle inscrit et aux trois cercles exinscrits.

Comme son nom l'indique, ce théorème a été découvert en 1822 par Feuerbach (1800-1834), puis démontré par M'Clelland en 1891 et Lachlan en 1893.

Les quatre points de contact entre le cercle d'Euler et le cercle inscrit et les trois cercles exinscrits s'appellent les points de Feuerbach.
Les trois points de tangence des cercles exinscrits forment le triangle de Feuerbach du triangle.

F0 est situé sur la droite des centres (IJ) ; I et J centres des cercles inscrit et d'Euler.
F1F2F3 est le triangle de Feuerbach du triangle ABC.

Figure 14

Le centre I du cercle inscrit dans le triangle ABC est l'orthocentre du triangle I1I2I3 (acutangle : dont les trois angles sont aigus) formé par les trois bissectrices extérieures.

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4. Point d'Apollonius

Dans un triangle, les droites joignant respectivement les sommets aux trois points de contact d'un cercle tangent intérieurement aux cercles exinscrits sont concourantes.
Le point de concours est le point d'Apollonius
.

Construction

Dans un triangle ABC, tracer les bissectrices intérieures et extérieures. Leurs points d'intersection extérieurs au triangle, situés à égale distance des trois côtés du triangle, sont les centres I1, I2, I3 des cercles exinscrits (c1), (c2), (c3), tangents aux trois côtés du triangle.

La méthode des cercles tangents à trois cercles, vue dans la page construction de cercle, permet de construire le cercle (c) :

Soit S1, S2 et S3 les centres des homothéties positives échangeant les trois cercles : S1 est l'intersection de (BC) et (I2I3), S2 intersection de (AC) et (I1I3) et S3 intersection de (AB) et (I1I2).

Étant donné un point M variable sur le cercle (c3) construisons les points P intersection bien choisie de (c1) avec (S2M) et Q intersection de (c2) avec (S1M).

Le cercle circonscrit au triangle MPQ recoupe (c3) en N. La droite (MN) est l'axe radical de MPQ et de (c3). Elle coupe la ligne (S1S2) des centres d'homothétie en H
Le point H est indépendant du point M, la puissance du point H par rapport à (c3) est aussi celle par rapport à au cercle cherché (c).
Une tangente commune à (c) et (c3) passe par H.

Il suffit de trouver les points de tangence T et T’ intersection de (c3) avec le cercle de diamètre [I3H].

En traçant le point U intersection de (c1) avec (S2T) et le point S de (c2) avec (S1T), on trouve le cercle (c) circonscrit à TUS.

De même, on trace U’ intersection de (c1) avec (S2T’), et S’ intersection de (c2) avec (S1T’).
T’, U’ et S’ sont les points de Feuerbach du triangle. T’U’S’ est le triangle de Feuerbach du triangle ABC.
Le cercle (c’) circonscrit à T’U’S’ n'est autre que le cercle d'Euler tangent aux trois cercles exinscrits. Ce résultat constitue le Théorème de Feuerbach.

Les droites (AS), (BU) et (CT) sont concourantes au point d'Apollonius F.

Soit O le centre du cercle circonscrit au triangle ABC, I le centre du cercle inscrit dans ABC, Ω’ le centre du cercle (c’) d'Euler et Ω le centre du cercle (c).
Les droites (OI) et (ΩΩ’) sont parallèles et perpendiculaires à la ligne des centres d'homothétie (S1S2). Les points O, I et F sont alignés.

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5. Cercles de Tücker

Définition 1 : homothétie

Dans une homothétie de centre L, le point de Lemoine, de rapport k (k ≠ 1 et k ≠ 0), le triangle ABC a pour image A’B’C’. Les côtés du triangle A’B’C’ rencontrent ceux de ABC en six points.
Ces points sont cocycliques et sont situés sur un cercle (T) dit de Tücker du triangle ABC.

Propriétés

Les milieux U, V, W des segments [MN], [PQ], [RS] sont situés sur les symédianes et forment un triangle UVW homothétique de ABC dans une homothétie de centre L.

Les droites (MN), (PQ) et (RS) sont antiparallèles aux côtés du triangle et les segments qu'elles déterminent sont de même longueur.

Le centre Ω du cercle (T) est le milieu du segment [OO2] formé par les centres des cercles circonscrits aux triangles ABC et A’B’C’.

Indications

Les milieux U, V, W des segments [MN], [PQ], [RS] sont situés sur les symédianes, les segments sont antiparallèles aux côtés opposés.
Voir : milieu d'une antiparallèle

Les droites (MN, CB) sont antiparallèles aux droites (AB, CA) :
(AB, MN) = (CB, CA).
Les droites (SR, CA) sont aussi antiparallèles aux droites (BC, BA) :
(BA, SR) = (CA, CB).
On en déduit que (BA, SR) = − (AB, MN).
Comme (AB) //(NR) on a : (BA, SR) = − (NR, MN).
Avec les points de l'hexagone MNPQRS on a (SM, SR) = (NM, NR).
Les points S, M, N, R n'étant pas alignés, cette égalité d'angles montre qu'ils sont cocycliques, situés sur le cercle (T).

Indications

De (BC)//(PS) et (MN) antiparallèle à (BC) on en déduit que (PS) est antiparallèle à (MN) par rapport à (MS) et (PN). (PS, PN) = (MS, MN).
P, S, M, N sont cocycliques, P appartient au cercle circonscrit à S, M, N : le cercle (T). On montre de même que (T) contient le point Q.

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Démonstrations : Sortais Yvonne et René
La géométrie du triangle - Hermann 1997

Définition 2 : construction d'une antiparallèle

ABC est un triangle de cercle circonscrit (Γ) de centre O.

À partir d'un point M de (AB) distinct de A, mener la droite antiparallèle de (BC) par rapport à (AB, AC). C'est la parallèle à la tangente en A à (Γ), donc perpendiculaire à (AO). Elle coupe (AC) en N. La parallèle à (AB) passant par N coupe (BC) en R. Le cercle circonscrit au triangle MNR recoupe les côtés du triangle ABC en P, Q et S.

Nous obtenons une configuration de six points situés sur un cercle de Tücker.

Cercle de Tücker

Propriétés

Les droites parallèles (AB) et (NR) coupent le cercle suivant deux cordes égales, d'où MN = SR.

(RS) antiparallèle à (AC) par rapport à (BA, BC) :

(RS, BA) = (RS, RN) car (BA)//(RN)
(RS, RN) = (MS, MN) = (AB, MN), angles inscrits de droites
(AB, MN) = (BC, AC) car les droites (MN), (BC) sont antiparallèles aux droites (AB), (AC).

On a donc (RS, BA) = (BC, AC) : les droites (RS), (AC) sont antiparallèles aux droites (BA), (BC).

(MQ) parallèle à (AC) :

(MQ, AC) = (MQ, MN) + (MN, AC)
(MQ, MN) = (RQ, RN) = (RQ, AB), angles inscrits de droites
(MN, AC) = (AB, BC) car les droites (MN), (BC) sont antiparallèles aux droites (AB), (AC)
(MQ, AC) = (RQ, AB) + (AB, BC) = (RQ, BC) = 0.

(MQ) // (AC). Ces parallèles coupent le cercle suivant deux cordes égales, d'où MN = PQ et MN = PQ = SR.

De l'égalité PQ = SR il résulte le parallélisme de (BC) et (SP).

Un calcul d'angles analogue au premier calcul permet de déduire que (PQ) est antiparallèle à (AC) par rapport à (BA, BC).

Conclusions

Les six points jouent des rôles analogues. Par chaque point on mène deux droites : l'une parallèle à la tangente à (Γ) en l'un des sommets du côté qui le porte, et l'autre parallèle à l'autre côté issu de ce sommet.

Par tout point d'un côté distinct des sommets passe deux cercles de Tücker obtenus en considérant les deux tangentes à (Γ) aux deux sommets des côtés qui le porte.

Quadrature no 63 Janvier-Mars 2007

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Triangle tangentiel à UVW

Les points U1, U2 et U3, intersections des droites (PQ), (RS) et (MN), sont situés sur les symédianes. Le triangle U1U2U3 est le triangle tangentiel de UVW, il est homothétique du triangle tangentiel T1T2T3 de ABC dans une homothétie de centre L.

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Autre construction du cercle à partir de M et N

À partir d'un point M de (AB) distinct de A, mener la parallèle à la tangente en A à (Γ). Elle coupe (AC) en N.
Construire les points U2 et U3, intersection de (MN) avec les symédianes (CL) et (BL). Tracer les droites (RS) et (PQ) parallèles aux tangentes à (Γ) en B et C et trouver les quatre autres points du cercle.

Définition 3 : construction de trois antiparallèles de longueur égale

Les droites (MN), (PQ) et (RS) sont antiparallèles aux côtés du triangle et les segments qu'elles déterminent sont de même longueur.

Cette propriété peut être prise comme définition en déterminant trois segments [MN], [PQ], [RS] de longueur égale et parallèles aux tangentes en A, B, C au cercle circonscrit.

trois antiparallèles de longueur égale

Construction

À partir d'un point M de (AB) distinct de A, mener la parallèle à la tangente en A à (Γ), donc perpendiculaire à (AO). Elle coupe (AC) en N. Reporter la longueur MN sur la tangente en B à (Γ) en R1 et R2, sur la tangente en C en Q1 et Q2. La parallèle à (AB) passant par R1 coupe (BC) en R, la parallèle à (BC) passant par R2 coupe (AB) en S. La parallèle à (AC) passant par Q1 coupe (BC) en Q et la parallèle à (BC) passant par Q2 coupe (AC) en P.

Nous obtenons une configuration de six points, ces points sont cocycliques et situés sur un cercle de Tücker.

Justification

La parallèle à (AB) passant par N coupe la tangente en B à (Γ) en R1 et (BC) en R. Par parallélisme, le cercle circonscrit au triangle MNR recoupe les côtés du triangle ABC en P, Q et S. Comme on l'a vu dans la définition 2, c'est un cercle de Tücker.

[MN] étant construit, il peut être délicat de choisir, à partir de B, la direction vers R1 ou R2 pour placer R.
Ce n'est pas un problème pour GéoPlan.

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Milieu des cordes, construction à partir d'un centre donné

Les milieux forment un triangle UVW se déduisant de ABC dans une homothétie de centre L de rapport t avec |t| = LU/LA. Dans cette homothétie, le point O a pour image Ω avec LΩ/LO = |t|. Ce point Ω est le centre du cercle circonscrit à UVW. La droite (UΩ) parallèle à (OA) est perpendiculaire à (MN), c'est la médiatrice de [MN]. De même, la droite (VΩ) est la médiatrice de [PQ]. Ω est bien le centre du cercle (T).

construction à partir d'un centre donné

Un cercle de Tücker est caractérisé par son centre Ω situé sur (OL), distinct de O et de L.

Construction

La parallèle à (OA) passant par Ω coupe (LA) en U.

M et N sont situés sur la perpendiculaire en U à (OA) et on complète R par parallélisme pour construire le cercle circonscrit à MNR.

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Deux cercles de Tücker

Deux cercles de Tücker

|t| = LU/LA.

En prolongeant les côtés du triangle U’V’W’ jusqu'à ceux du triangle ABC, nous obtenons un deuxième cercle de Tücker passant par M’N’P’Q’R’S’.

En prenant les milieux des cordes [M’N’], [P’Q’], [R’S’], le triangle U’V’W’ est homothétique de ABC dans une homothétie de centre L de rapport t’ :
|t’| = LU’/LA = |(t+1)/2| (en effet, U’ est le milieu de [UA]).

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Autres propriétés de la figure

PR = QS, MP = NQ, NS = MR.

Les triangles NQS et MPR sont directement semblables à ABC.

Cercles de Lemoine

Deux cas particuliers de cercles de Tücker :

Premier cercle de Lemoine

Les parallèles aux côtés d'un triangle menées par le point de Lemoine coupent les côtés en six points cocycliques.
Le centre O’ est le milieu de [OL] où O est le centre du cercle circonscrit.
Les droites (RQ), (ST) et (PU) sont antiparallèles aux côtés d'un triangle. Les segments sont de même longueur et leurs milieux A’, B’ et C’ situés sur les symédianes forment un triangle A’B’C’ homothétique de ABC dans une homothétie de centre L.
L'hexagone PQRSTU est dit hexagone de Lemoine.

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Deuxième cercle de Lemoine

Les antiparallèles aux côtés d'un triangle ABC, menées par le point de Lemoine L, coupent les côtés du triangle en six points cocycliques.
Ces points sont situés sur le deuxième cercle de Lemoine centré en L.

Les points d'intersection A’, B’, C’ des droites (RQ), (ST) et (PU) sont situés sur les symédianes.

Ils forment un triangle A’B’C’ symétrique de ABC dans une symétrie de centre L.

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Lemoine Émile, mathématicien français spécialiste de la géométrie du triangle, 1840-1912
Tücker Robert 1832-1905

Autre cercle de Tücker : cercle de Taylor

IV. Lieux géométriques

1. Lieux des centres : gravité, orthocentre, centre du cercle inscrit

Étude lorsqu'un des sommets M du triangle ABM parcourt le cercle circonscrit, les deux autres A et B étant fixes.

Le logiciel fait apparaître le lieu de l'orthocentre comme un cercle.
Est-ce une simple apparence ?
Tous les points du cercle sont-ils des points du lieu ?
Comment déterminer le centre et le rayon
?

Document d'accompagnement des programmes de 1S - page 49

Sur un cercle (c) ; A et B sont deux points fixes et M un point variable de (c)  – {A, B}.

Quels sont les lieux géométriques des points remarquables du triangle ABM ?

  – En bleu L1 lieu géométrique de G centre de gravité,
  – En sépia L2 lieu géométrique de H orthocentre,
  – En rouge L3 lieu géométrique centre I du cercle inscrit.

Cliquer dans la figure et déplacer le point M.

  – Taper G pour la trace du centre de gravité,
  – taper H pour la trace de l'orthocentre,
  – taper I pour la trace du centre du cercle inscrit
.

  – Taper T pour Tracer les lieux géométriques des trois points.

  – Taper S pour Sortir du mode trace.

L2 est le symétrique de (c) -{A, B} par rapport à (AB).

L3 se déduit de L2 par une homothétie de centre O et de rapport 1/3.

Lieu de l'orthocentre - cas général : voir parabole

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Lieux géométriques
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2. Cercles d'Apollonius

Apollonius de Perge ou Apollonios de Perga - Astronome et mathématicien grec 262/190 avant J.-C.

Les bissectrices intérieure et extérieure d'un angle AMB coupent la droite (AB) en I et J.

Le cercle de diamètre [IJ] est le cercle d'Apollonius.

Les quatre points (A, B, I, J) forment une division harmonique et

IA/IB = JA/JB = ma/mb.

Application : lieu des points M tels que ma/mb= k (k > 0).

Placer les points I et J de (AB) partageant le segment [AB] dans le rapport k.

Le lieu cherché est le cercle d'Apollonius de diamètre [IJ].

Démonstration avec les notions de barycentre et de produit scalaire

Élever l'égalité au « carré » MA2 = k2 MB2, transformer les carrés de longueur en produit scalaire vect(MA)2 - k2 vect(MB)2 = 0,
factoriser : (vect(MA) + k vect(MB)).(vect(MA) - k vect(MB)) = 0.

Si k est différent de 1, soit I le barycentre de (A, 1) ; (B, k) et J le barycentre de (A, 1) ; (B, -k).

La formule vectorielle de Leibniz α vect(MA) + β vect(MB) = (α + β) vect(MG) permet d'écrire (vect(MA) + k vect(MB)) = (1 + k) vect(MI) et (vect(MA) - k vect(MB)) = (1 - k) vect(MJ).

Le produit scalaire nul est donc égal à (1 - k2) vect(MI).vect(MJ) = 0. Les deux vecteurs sont orthogonaux, le point M est sur le cercle de diamètre [IJ].

En posant b = MA et a = MB, alors k = b/a, Les droites (MI) et (MJ) sont les bissectrices de l'angle en M du triangle MAB. Le lieu est le cercle d'Apollonius du triangle MAB.

Réciproquement, si M est un point du cercle, le produit scalaire (vect(MA) + k vect(MB)).(vect(MA) - k vect(MB)) est nul, d'où MA2 = k2 MB2.

On a donc ma/mb = k ; M est un point du lieu.

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Axe radical

Notion disparue de l'enseignement français au lycée.

L'axe radical de deux cercles, de centres distincts, est l'ensemble des points qui ont même puissance par rapport à ces deux cercles.
L'axe radical est une droite perpendiculaire à la ligne des centres.
Si les cercles sont sécants, l'axe radical est la droite joignant les points d'intersection.

Voir géométrie du cercle
Inversions échangeant deux cercles

Faisceau des cercles d'Apollonius

Soit ABC un triangle. Le cercle c4 de centre I est circonscrit au triangle ABC.

Les bissectrices en A coupent [BC] en I1 et J1, le cercle c1 de centre O1 a pour diamètre [I1J1].
Les bissectrices en B coupent [AC] en I2 et J2, le cercle c2 de centre O2 a pour diamètre [I2J2].
Les bissectrices en C coupent [AB] en I3 et J3, le cercle c3 de centre O3 a pour diamètre [I3J3].

Les trois cercles c1, c2 et c3 d'Apollonius ont deux points communs P et Q.
Leurs centres O1, O2 et O3 sont alignés sur la médiatrice de [PQ].

Les points P et Q sont les centres isodynamiques du triangle ABC.
La droite (PQ) est l'axe radical du faisceau de cercles d'Apollonius. P et Q sont les points de base du faisceau.

Le centre I du cercle circonscrit (c4) est situé sur la droite (PQ).

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Lieux géométriques
Recherche de lieux et barycentre

Le point de Lemoine est sur l'axe radical

Le rayon (AI) de c4 est perpendiculaire au rayon (AO1) de c1. Les cercles c1 et c4 sont orthogonaux.
De même, les droites (BO2) et (CO3) sont tangentes au cercle circonscrit.

Le cercle circonscrit est orthogonal aux cercles d'Apollonius c1, c2 et c3. Il appartient au faisceau à points limites P et Q.

T1T2T3 est le triangle tangentiel formé par les tangentes au cercle circonscrit. Les droites (AT1), (BT2) et (CT3) sont les symédianes du triangle ABC. Leur point de concours K est le point de Lemoine. Il a même puissance par rapport aux cercles c1 et c2. Il est situé sur l'axe radical (PQ).

Les centres isodynamiques, le centre du cercle circonscrit et le point de Lemoine sont alignés.

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V. Relations métriques dans le triangle

Soit ABC un triangle tel que BC = a, AC = b et AB = c, on note Â, B et C les angles du triangle.

Inégalités triangulaires

|b - c| < a < |b + c|

(les inégalités sont strictes pour un triangle non aplati. Réciproquement, lorsque l'on a une égalité, les points A, B et C sont alignés).

Théorème d'Al-Kashi

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Formules de Pythagore généralisées dans le triangle quelconque :

a² = b² + c² - 2 b c cos(Â),
b² = a² + c² - 2 a c cos(B),
c² = a² + b² - 2 a b cos(C).

Avec ces formules on peut calculer les cosinus des angles du triangle à partir des longueurs des côtés a, b, c.
Par exemple, cos C = Cos C.

Somme des angles d'un triangle

La somme des angles géométriques d'un triangle est un angle plat :

angle A + angle B + angle C = 180°.

L'angle extérieur d'un triangle est égal à la somme des deux angles intérieurs non adjacents.

Démonstration, classe de cinquième, voir : triangle au collège

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Arrondi

Avec les angles BAC = 87°, ABC = 33°, ACB = 59°, la somme de ces angles est égale à 179°. Plus haut, il est dit que la somme des angles d'un triangle est égale à 180° ?

Les calculs étant fait « au degré près » GéoPlan arrondi les trois angles par défaut et on perd un degré pour l'arrondi de la somme.
Avec un calcul au dixième les angles BAC = 87,5°, ABC = 33,5° sont arrondis par excès et ACB = 59,0° par défaut : la somme est bien arrondie à 180,0°.

Loi des sinus

S est l'aire du triangle ABC, R est le rayon du cercle circonscrit à ABC :

a/sin A = b/sin B = c/sin C = abc/2S = 2R.

d'où abc = 4RS

Formule de Héron d'Alexandrie

Aire du triangle en fonction des longueurs des trois côtés.

p = 1/2(a + b + c) désigne le demi-périmètre.

S = rac(p(p - a)(p - b)(p - c))

Dans son traité « sur le dioptre » Héron en donne la plus ancienne démonstration connue.

Calcul des hauteurs

Si hA, hB, hC sont les longueurs des trois hauteurs d'un triangle ABC, alors S = 1/2 a hA = 1/2 b hB = 1/2 c hC,
D'où hA = 2S/a= 2rac(p(p - a)(p - b)(p - c))/a, hB = 2S/b = …, hC = 2S/c = …

Formule des aires

r désigne le rayon du cercle inscrit.
Soit I le centre du cercle inscrit dans le triangle et r son rayon. Le triangle ABC est décomposable en trois triangles de sommet I et de même hauteur r.
L'aire du triangle est donc S = 1/2ar + 1/2br + 1/2cr = 1/2(a + b + c) × r = p × r.

Donc, S = p r et r = S/p = 2S/(a+b+c).

Avec la formule de Héron on a : r = S/p = rac(p(p - a)(p - b)(p - c)/p)

Avec la formule de l'aire du triangle S1/2  bc sin A, on trouve le rayon du cercle inscrit qui est  r = S/p = bc sinA/(a+b+c).

Centre de gravité (application du théorème de la médiane)

G désigne le centre de gravité de ABC.

GA2 + GB2 + GC2 = 1/3 (a2 + b2 + c2).

Résoudre un triangle

Ces formules permettent de résoudre un triangle, c'est-à-dire d'en calculer les différents éléments à partir, d'en général, trois données particulières.

 

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Sommaire

III. Cercles

1. Cercle d'Euler
2. Droite d'Euler
3. Théorème de Feuerbach
4. Point d'Apollonius
5. Cercles de Tücker
      Cercles de Lemoine

IV. Lieux géométriques

1. Points remarquables G, H ou I
2. Cercles d'Apollonius

V. Relations métriques

Géométrie du triangle I - II

I.  Droites remarquables
II. Points caractéristiques

Faire de la géométrie dynamique

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